City Trip autour de Valladolid

Pour notre 2ème étape dans la péninsule du Yucatan, nous avons choisi de passer 3 jours à Valladolid. Cette jolie ville coloniale est un bon point de chute pour se promener dans ses rues colorées, découvrir les alentours et se baigner dans l’un des nombreux cenotes aux eaux cristallines, se rendre à Chichen Itzá, ou bien encore manger de délicieuses quesadillas ou fajitas dans l’un des restaurants bon marché jouxtant la place centrale et le Parc Francisco Canton Rosado. Voici nos quelques jours passés dans cette charmante ville mexicaine.

Jour 1 : Découverte de Chichen Itzá : grosse déception !

Pyramide de Kukulcan à Chichen Itza
Au coeur de la cité de Chichén Itzá : la pyramide de Kukulcan, également nommée ou El Castillo

Ouhlàlà, je sais que je ne vais pas me faire des amis, puisque la grande majorité des personnes avec lesquelles nous en avons discuté, ont adorré ce lieu…

Comme la majeure partie des bons touristes que nous sommes, nous avons voulu découvrir le site archéologique de Chichen Itzá, considéré comme l’une des 7 merveilles du monde par l’UNESCO. Pour la partie historique, Chichén Itzá remonterait à l’an 415, ou à l’an 455. Différents monuments ont été construits tels que la grande pyramide de Kukulcán (surnommée El Castillo et que l’on voit sur toutes les photos des blogs de voyage), le temple des Panneaux ou encore le mur des Crânes.

Arrivés à l’entrée, nous découvrons l’ampleur du désastre : une attraction devenue démesurément trop commerciale et touristique. Plusieurs centaines de visiteurs s’entassant devant l’entrée pour acheter ses billets.

Le ticket d’entrée est très cher pour le pays (571 Pesos MXN pour les adultes et 85 pour les enfants de – de 13 ans). Nous n’avons pas pris de guide et je le regrette, car nous n’avons rien compris de la visite, même avec notre Lonely Planet dans la poche.

Une fois nos billets en poche, nous avons commencé à arpenter les lieux sous un soleil de plomb. Constamment sollicités par les vendeurs d’artisanat Maya implantés à l’intérieur même du lieu (ce qui me semble être une véritable aberration dans un lieu comme celui-là ), il est vite devenu impossible de visiter en paix et de contempler les merveilles architecturales. De plus, l’ensemble des ruines sont interdites à la visite. Nous ne sommes autorisés qu’à prendre quelques photos devant une corde.

Avec Nina devant le temple de Kukulcán
Nina et moi devant El Castillo

Honnêtement, pour le prix payé, nous avons eu le sentiment de nous faire arnaquer et nous promener au milieu d’un immense marché artisanal bruyant où la sollicitation des vendeurs ne laisse pas le temps de flâner, d’observer les ruines environnantes pour s’imprégner du lieu.

Après deux heures de pseudo visite, fatigués et saturés, nous avons décider de quitter les lieux et de regagner notre maison à Valladolid.
Pour moi qui avait été subjuguée par les ruines de Teotihuacan à côté de Mexico DF, mais surtout de Palenque dans les Chiapas (ma préférée !) ou encore de Tikal au Guatemala, Chichen Itzá ne m’a pas impressionné, et m’a fait l’effet d’un Disneyland… Peut-être qu’en arrivant à 8h du matin, l’expérience aurait été différentes, je ne sais pas. Il y avait vraiment trop de monde pour que je puisse vraiment profiter du lieu. 

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Jour 2 : Baignade dans le Cenote de Xcanahaltun : spectaculaire !

Cenote Xcanahaltun Tizimin Mexico
Le cenote Xcanahaltun presque privatif !

Situé à seulement 25 minutes de Valladolid, dans la ville de Yalcobá, le Cenote de Xcanahaltun est encore relativement peu connu. Quelle chance, car arrivés à 11h sur place, et pour la somme de 150 pesos mx/adulte, nous avons pu profiter de ce sublime lieu, quasiment pour nous seuls ! Comparé à la visite de Chichen Itzá, ce fut un vrai bonheur. Nous étions conscients de l’immense chance d’être là à observer cette cavité souterraine qui se distingue de par sa beauté inégalée et sa localisation.

Pour accéder à cet espace naturel colossal et apercevoir sa voûte partiellement effondrée, nous avons dû descendre sous terre via un escalier en colimaçon. Le spectacle fut juste somptueux : le soleil illuminait la surface de ses eaux cristallines, les stalactites se reflétaient dessus et des chauves-souris virevoltaient sous le dôme.

Nous nous sommes évidemment baignés ici.  L’eau est fraîche et transparente et la sensation de pureté est juste incroyable. D’ailleurs, si vous restez quelques minutes debout au bas des escaliers qui mènent à la baignade, de petits poissons viendront vous exfolier les peaux mortes de vos pieds et de vos jambes. Une sorte de “fish pedicure” naturelle.

Ce qui est impressionnant, c’est vraiment le nombre de stalagmites et de stalactites formés depuis 65 millions d’années sous sa voute et sur ses parois. Bref, comme vous l’aurez compris, gros coup de coeur pour Xcanahaltun, nous avons adoré ce lieu et nous vous conseillons d’y aller, tout en le gardant secret pour éviter le tourisme de masse…

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Les Cenotes au Mexique

Le mot Cenote (cé-no-té en espagnol) provient du mot maya « ts’ono’ot » ou « dz’onot », qui signifie « puits sacrés » ou « trou d’eau ». Caractéristiques du Mexique, les Cenotes offrent une d’une beauté époustouflantes avec des eaux cristallines.

Il existerait des dizaines de milliers de Cenotes sur l’ensemble de la péninsule, dont seulement 2 500 réellement recensés dans le Yucatán et le même nombre dans le Quintana Roo.

Différents sites archéologiques et villages mayas révèlent les caractéristiques sacrées de ces immenses cavités qui s’avéraient être un moyen de communication avec le Dieu Chaac (dieu de l’eau par excellence).
« L’un des rituels les plus connus relativement aux Cenotes sacrés était celui dénommé Chen Ku, consistant à jeter des victimes sacrificielles dans ses eaux, comme le cas bien connu du cénote sacré de Chichén Itzá » selon l’archéologue Carmen Rojas Sandoval.

Uniques points d’accès à l’eau potable, les Cenotes furent des points d’ancrage du centre des cités et la légende raconte qu’ils renfermeraient les secrets des Mayas, étant tous reliés entre eux sur l’ensemble de la péninsule via un système de rivières souterraines…

Jour 3 : Rio Lagartos & Las Coloradas : exceptionnel !

Photo panoramique Las Coloradas
Le lagon Las Coloradas doit sa teinte à une forte concentration de planctons, de crevettes et de plantes aquatiques rouges

La biosphère de Río Lagartos (qui signifie Alligator River), constitue l’une des visites les plus intéressantes à faire lorsque l’on séjourne à Valladolid. Célèbre pour ses migrations de flamands roses qui viennent ici se reproduisent chaque année, cette réserve abrite également de nombreuses espèces comme des tortues de mer, différents types d’oiseaux et des crocodiles.

Nous voici donc partis pour notre dernier jour dans le coin sur la route à la découverte de cette ville de pêcheurs pas très touristique, et de sa lagune située sur la côte Nord du Yucatán, protégée par l’UNESCO.

Promenade en bateau dans la biosphère de Rio Lagartos
Excursion en bateau dans la bisophère de Rio Lagartos

Il faut compter environ 1h30 de route pour s’y rendre depuis Valladolid. Arrivés là-bas, nous prenons un petit bateau pour 1000 pesos. Loin du tourisme de masse, nous sommes ravis de parcourir la mangrove, hors des sentiers battus. Nous apercevons énormément d’oiseaux tels que des aigles, hérons, aigrettes, cormorans… et même un crocodile en train de se reposer (il était juste énorme, même si on ne le voit pas bien sur la photo).

Crocodile biosphère de Rio Lagartos

En continuant le tour, nous avons également la chance d’apercevoir des milliers de flamants roses, puis nous nous sommes arrêtés sur le bord du lac rose pour admirer le début des marais salants de Las Coloradas.

Flamants roses dans la biosphère de Rio Lagartos
Flamants roses dans la biosphère de Rio Lagartos

L’excursion terminée Río Lagartos, nous reprenons la route pour parcourir les 20 kilomètres qui nous séparent de Las Coloradas, cette célèbre étendue de terre qui sépare le golfe du Mexique de la lagune Río Lagartos. Si celle-ci est si connue dans le Yucatán, c’est surtout en raison de ses eaux roses si particulières, dues aux marais salins. L’eau se teinte en effet, d’une couleur rose grâce aux micro organismes présents, aux bactéries et à la concentration de sel. Divisée en plusieurs lacs appartenant à l’industrie du sel du Yucatán et dédiés à la consommation humaine. C’était juste sublime !

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Notre logement à Valladolid

Nous avons loué une jolie petite maison de 2 chambres avec piscine privée + piscine commune dans la résidence Privada San Francisco située en dehors du centre de Valladolid. Pour 95€/nuit (frais de service et ménage compris), nous avons bénéficié d’une villa fonctionnelle, joliment décorée et au calme.

Nous avons apprécié ce petit nid douillet et étions bien triste de le quitter. Si vous souhaitez louer la villa pour votre séjour ici, n’hésitez pas à réserver la villa sur le site d’AirBnB (je ne suis pas payée pour leur faire de la pub, mais c’était une vraie pépite !).

Nos 3 jours passés autour de Valladolid se terminent déjà ! Nous aurions encore pu visiter tellement de lieux magiques, que nous regrettons de n’avoir pas pu rester ici plus longtemps. Nous gardons pour plus tard, l’envie de revenir ici et de découvrir encore les alentours de cette jolie petite ville coloniale.

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